Réunion 25 septembre 2020 à 18h

Les dernières élections municipales ont renouvelé un tiers des conseillers communautaires de la Com Com des Bertranges (20 des 57 membres) et installé un nouveau président pour 6 ans issu du corps préfectoral. Que faut-il en penser ?

Autour de nous, cet été, la 12e éolienne de la centrale de Pougny a été érigée, tandis qu’au sud, un mât de mesure a été monté à Cizely, annonçant un double projet de 8 éoliennes à Billy-Chevannes/ Rouy. Où en sont les projets de notre territoire ?

Les moyens financiers et techniques alloués par l’Etat et la région au déploiement de l’énergie éolienne augmentent, alors que les cadres juridiques (SRADDET, PCAET, SCOT) se précisent pour favoriser le travail des promoteurs.

Comment répondre à cette tendance lourde ?
Comment préserver nos territoires et anticiper les projets éoliens à venir ?

Nous vous invitons à venir vous informer et à témoigner de ce que vous constatez dans vos communes le

VENDREDI 25 SEPTEMBRE A PARTIR DE 18H
AU DOMAINE DES FORGES DE LA VACHE

A RAVEAU (Parking 1ère entrée)
https://forgesdelavache.com/fr/


La réunion sera suivie d’un vin d’honneur auquel nous espérons vous retrouver nombreux.

RSVP avant le 20 septembre sur info@adbertranges.com.

Les éoliennes n’aiment pas la chaleur

Lors de la canicule, elles ont couvert moins de 2 % des besoins en journée. Le soutien public aux éoliennes devrait avoisiner les deux milliards d’euros cette année.

Par Jean-Claude Bourbon

Les éoliennes n’aiment pas beaucoup l’été, surtout quand il fait chaud. Durant la période de canicule qui a sévi sur la France du 6 au 13 août, elles n’ont produit en moyenne que 1 à 2 % environ de l’électricité consommée durant la journée, c’est-à-dire quand la demande est la plus forte, en raison de la climatisation.

On est bien loin donc des records (autour de 20 % de la production hexagonale) atteint lors d’épisodes très venteux, comme en février 2020, avec le passage de la tempête Ciara. Sur l’ensemble de l’année dernière, l’éolien a couvert 7,2 % des besoins électriques.

lire la suite sur La Croix

Lettre au président par Stéphane Bern

Stéphane Bern, Jean-Louis Butré et un collectif de personnalités représentant de nombreuses associations de protection du patrimoine architectural et artistique lancent un appel au Président Macron sous la forme d’une lettre reproduite ci-dessous :

Le 18 juin 2020

Objet : Lettre ouverte au Président de la République 

Monsieur le Président, 

En soulignant, le 14 janvier dernier, que « le consensus sur l’éolien est en train de nettement s’affaiblir », que « la capacité à développer massivement l’éolien est réduite » et « qu’on ne peut l’imposer d’en haut », tandis que Madame Elisabeth Borne reconnaissait l’existence de « saturations visuelles absolument insupportables », vous avez redonné espoir à tous ceux qui luttent contre une agression environnementale inouïe par son ampleur et sa brutalité. 

Nous souhaitons vous alerter sur l’urgence de la traduction en actes de cette orientation nouvelle : 

Chaque semaine de nouveaux projets éoliens sont autorisés par les préfets dans des sites emblématiques malgré l’opposition des riverains, des maires, des commissaires enquêteurs, des architectes des Bâtiments de France, comme sur les sites de la cathédrale de Sées dans l’Orne ou de Banyuls dans les Pyrénées orientales. Ces véritables coups de force administratifs provoquent désormais une très vive hostilité des populations riveraines.

Le cas de la Montagne Sainte Victoire connue mondialement grâce à Cézanne et figurant à la demande de la France sur la Liste indicative des biens de valeur universelle exceptionnelle destinés à être inscrits au Patrimoine mondial de l’UNESCO est particulièrement édifiant : Le projet d’implantation de 22 éoliennes à seulement 10km de son sommet a suscité une pétition signée à ce jour par plus de 17.000 personnes alors que le promoteur de ce projet a lancé les travaux d’aménagement sans attendre l’issue d’un recours devant la juridiction administrative…

De toute la France remontent les plaintes de ceux qui subissent déjà l’implantation anarchique des plus de 8.000 éoliennes existantes : 

– pollution visuelle et sonore, de nuit comme de jour, – impact sur la santé des personnes riveraines et effondrement de la valeur des biens immobiliers, 

– impact sur la faune animale qu’il s’agisse d’espèces protégées ou de troupeaux d’élevage, 

– artificialisation irrémédiable des sols par des socles en béton de plus en plus massifs, – sous-estimation manifeste du coût du démantèlement, lequel restera largement à la charge des collectivités publiques le moment venu,

– caractère intermittent, aléatoire et imprévisible de la production d’électricité d’origine éolienne, qui oblige à recourir à des énergies de substitution, gaz ou charbon, lesquelles augmentent les rejets de CO2, 

L’implantation « harmonieuse » de 6.500 nouvelles machines encore plus puissantes est un leurre qui va à l’opposé du diagnostic que vous avez porté. 

La consultation publique récemment conduite à l’occasion de la révision de la « Programmation pluriannuelle de l’énergie » (PPE) a montré que 70% des avis recueillis étaient hostiles à l’éolien, confirmant ainsi votre jugement. 

D’autres pays que le nôtre tels que le Royaume Uni, l’Allemagne, le Danemark et l’Espagne, ayant fait l’expérience du coût prohibitif de l’éolien et de son inefficacité en termes de réduction des émissions de CO2, ont interrompu les systèmes d’aide en vigueur pour l’éolien terrestre et donné un coup d’arrêt à sa prolifération. 

Alors que la PPE a été publiée en catimini le 20 avril dernier sans avoir tenu le moindre compte de la consultation organisée à l’occasion de sa « révision » pour laquelle nous avions présenté un projet alternatif, nous proposons que trois mesures soient prises au plus vite :

– Accroître la distance minimale entre les éoliennes et les habitations. Cette distance, 500 mètres à l’égard de toute habitation ou monument, a été fixée à une époque où les éoliennes étaient deux fois moins hautes qu’aujourd’hui et donc moins agressives. A présent surgissent des projets de 200 mètres de haut, soit la hauteur de la tour Montparnasse. La distance minimale devrait être portée à 10 fois la hauteur de l’éolienne, pale comprise, comme c’est le cas en Bavière ou en Pologne. 

 Rendre obligatoire l’avis de l’architecte des bâtiments de France dans le cadre de l’instruction de projets d’implantation d’éoliennes, quel qu’en soit le nombre, dans un rayon de 10km des monuments historiques et des sites protégés (sites classés et sites patrimoniaux remarquables) ainsi que celui de la Commission régionale du Patrimoine et de l’Architecture, pour ces mêmes projets, dans le cas de recours devant le préfet de région. 

– Réduire le prix d’achat de l’électricité produite par les éoliennes en appliquant la procédure des appels d’offres à tout projet d’installation d’éoliennes quel que soit leur nombre. Cette formule préconisée par l’Union européenne permettra d’éviter le maintien de recettes garanties exorbitantes dont le coût pour la collectivité croît de manière exponentielle. Elle n’est actuellement applicable que pour les ensembles de plus de 6 éoliennes, et se trouve donc systématiquement contournée. 

Nos associations nationales, mais aussi européennes et internationales, réaffirment leur attachement aux paysages de la France, qu’ils soient exceptionnels ou du quotidien. Ils forment en effet le cadre de vie des Français et l’écrin de nos monuments les plus précieux. Ils sont admirés et visités par des millions de touristes en provenance de l’Europe et du monde entier. On ne saurait les sacrifier à l’éolien dont l’impact environnemental est globalement négatif.

Nous sommes à vos côtés pour construire une autre voie conduisant à une transition écologique acceptée par tous les citoyens. 

Nous vous prions de croire, Monsieur le Président, en l’assurance de notre très vive considération. 

Stéphane Bern

Gilles Alglave, Président de Maisons Paysannes de France

Christine Bru, Vice-présidente de Patrimoine Environnement 

Jean-Louis Butré, Président de la Fédération Environnement Durable

Denis de Kergorlay, Président de la French Heritage Society 

Julien Lacaze, Président de Sites et Monuments 

Olivier de Lorgeril, Président de la Demeure Historique

Marie-Georges Pagel Brousse, Présidente de Rempart

Hermann Parzinger, Président exécutif d’Europa Nostra

Olivier de Rohan Chabot, Président de La Sauvegarde de l’art français 

Daniel Steinbach, Président de Vent de Colère

Philippe Toussaint, Président des VMF (Vieilles Maisons Françaises)